La rencontre d'Aristarchus

Le chérubin finit par mener les soldats hors des rues bondées et les précède à l'intérieur d'un complexe clos, en franchissant une grande porte où l'aigle impérial est gravé en relief. La fraîcheur du lieu fait un bien fou après la chaleur de la foule.

Il suit le chérubin en observant le paysage.

L'homme installé dans la pièce suivante, assis à une table en bois, dans un fauteuil de vieux cuir, est probablement celui que vous cherchez. Il porte des robes gris anthracite m et arbore un petit sourire sur son visage fin. Lorsque vous entrez, il range un paquet de grandes cartes couleur ivoire, qu'il replace dans un étui en argent.

- Soyez les bienvenus ! Je suis le devin Aristarchus. Le voyage n'a pas été trop long ?

Pour la première fois depuis le début de leur voyage, Ourük a paru impressionné par la vision de l'Aigle Impérial, qu'il considère comme un symbole de l'Empereur-Dieu soit la personne à laquelle il voue le plus de respect.

- Bonjour.

Repond-il simplement à l'homme, peu bavard comme à son habitude.

Il hausse les épaules au paroles du vieux devin. Le garçon n'était pas très bavard, et tout ce dont il rêvait était un bon lit pour le coup.

Furgil ignore l'Aristarchus pour l'instant. Il est occupé à compter ses pièces d'argent dans un coin.

Aria les suivit jusque dans le complexe, où un homme les attendait tranquillement.

- Mise à part des guignols qui nous ont barrer la route, ça peut aller.

Aristachus se lève pour venir serrer la main de chacun d'entre eux. De plus près, vous remarquerez ses yeux, d'une couleur gris-or, et sur sa joue l'électro-tatouage d'assermentation de la scholastica Psykana. Pour les cultivés, ils sauront que c'est un psyker puissant. Les autres ne feront pas le lien.

- Vous avez probablement rencontrez des Ashleen. Je compatis, mais cela reste un événement courant sur Iocanthus.

Il fait ensuite signe à des serviteurs d'apporter des rafraîchissements.

- Votre sergent est déjà là, il ne va pas tarder.

Damian lui serre la main en silence et lance un regard suspicieux au nain. À tous les coups le minimoys était un voleur et lorgnait sur son magot... Il allait devoir se méfier.

Furgil se retient de pester quand l'Aristachus vient lui tendre la main, il n'avait pas fini de compter.

- Ouais, des sales rats! On les a fumé ses vauriens!

L'Ogryn appartient naturellement aux autres, ceux qui ne font pas le lien.

- Où nous aller maintenant ?

L'Inquisiteur prend une mine effarée.

- Quoi ? Vous les avez tué ? Soit, ce qui est fait est fait. Mais je ne veux pas vous y reprendre, c'est une violation de l'autonomie des agents exécutants de l'Empereur.

Après cette esclandre, une tête plus familière au groupe apparaît.

- Que vois-je, mes bidasses préférés !

Accompagné d'un rire gras, le sergent s'en va donner une accolade à ses hommes. Sauf au conscrit, qu'il ne daigne regarder.

Après la remarque de l'inquisiteur, Aria ne put s'empêcher de soupirer.

- Je vous avez bien dit que votre gâchette sensible pourrait nous causer des problèmes... Faut croire que je suis tomber avec des bruts sans cerveaux.

- Ahahahahahah, ils ont ce qu'ils méritaient!

Furgil fait l'accolade à son sergent, souriant pour une fois.

Le conscrit regarde d'un air dédaigneux le Sergent qui, depuis qu'il avait rejoint la troupe, le traitait comme de la merde. Les préjugés sur ce qui arrivait aux conscrits étaient vrais... Il reste silencieux.

L'Inquisiteur change de salle, allant visiblement chercher quelque chose, ce qui laisse les soldats seuls avec leur officier.

- Très bien les enfants, j'espère qu'on vous a pas fait chier. Parce que la suite s'annonce amusante.

Il se pose dans un coin, seul comme le simple conscrit qu'il était.

- Avant toutes choses, comment s'est débrouillé le garçon ?

Dit-il en désignant du menton Damian.

- Ouais! On va aller trouver la base de ses pecnos et tous les défourailler jusqu'aux os. Ils feront plus chier personne!

Furgil regarde l'Inquisiteur, puis Damian. Le regard vide, il sourit.

- Ahah, sous ses airs de tapette imberbe, il en a tué un lui aussi!!

- Ne ment pas, il en a tuer trois.

Ourük avait rendu l'accolade au Sergent, il l'admirait comme chacun de ses supérieur hiérarchique.

- Oui.

Oui quoi, personne ne le saura jamais. Il fallait être dans sa tête.

- Stupides hommes attaquer nous et mourir.

Damian fait mine de ne rien entendre même s'il était bien fier quand même.

- Ah ah, j'me rappel encore de ses premiers jours, il était en nage juste en me serrant la main. Faites en un bonhomme.

Profitant que l'Inquisiteur se soit absenté, il continue sur le ton de la confidence.

- Vous le savez, vous allez être la garde personnelle de l'Inquisiteur pendant son enquête. Mais y a pleins de trucs bizarres ici, des fous et des cultistes. Ça me semble plus étrange que ce que la mission laisse penser, alors ne faites confiance qu'à vous-même, et essayez d'enquêter un peu de votre côté. C'est pas dans vos fonctions mais c'est moi qui décide.

Il démonte et remonte son arme dans son coin, pressé de reprendre la mission. Écouter déblatérer le sergent le faisait chier, tout ce qu'il voulait c'était partir loin de ses moqueries.

Furgil agite la main en regardant son Sergent.

- On laissera aucun fou ou illuminé s'approcher de l'Inquisiteur!